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travaux effectués pendant l'été 2003
Et c'est parti ! Après les oraux des concours d'entrée en école d'ingénieurs (dernière épreuve le 10 juillet, j'ai eu de la chance !), je me lance dans la construction de mon bateau ... J'aurais bien aimé finir les deux coques avant la rentrée, mais plusieurs imprévus me font prendre du retard et je me rends compte petit à petit que j'ai un peu sous-estimé le travail à accomplir !
1e étape : le tracé des panneaux - 12 > 15 juillet 2003
Après avoir préparé le travail et prédécoupé grossièrement les panneaux à la scie circulaire avec l'aide paternelle, il faut tracer les contours des différentes pièces, plus ou moins grandes, en tenant compte des assemblages à réaliser et en optimisant au maximum l'espace disponible sur les panneaux : comme j'avais beaucoup préparé cette étape auparavant sur ordinateur, c'est allé très vite ... il me suffisait de recopier les cotes du papier sur les panneaux par un simple changement d'échelle ... J'ai utilisé pour cela la terrasse de la maison, au moins à l'ombre l'après-midi, par ces très fortes chaleurs estivales.
la découpe des petites pièces - 16 > 19 juillet 2003
Il faut maintenant découper une à une les plus petites pièces de chaque flotteur du catamaran (couples, renforts, poutres de liaison) ... à la scie égoïne, à la scie sauteuse, au ciseau à bois ou au rabot pour rectifier les erreurs de coupe ...
les joints en sifflets (scarfs) - 21 juillet > 2 août 2003
Eh oui, ça dure longtemps ! Pour pouvoir obtenir des panneaux de 4 m avec des panneaux de 3.10 m, il n'y a pas 36 solutions : il faut les assembler deux à deux. La méthode la plus courante est celle de l'assemblage en sifflet (ou scarf), qui permet d'obtenir un résultat résistant et une transmission progressive des efforts internes. J'utilise un rapport de 10 (longueur du scarf = 10 x épaisseur du panneau) pour mes scarfs de bordé :

Il faut raboter, raboter et encore raboter les panneaux pour réaliser chacun des sifflets, puis imprégner chaque face de résine et enfin coller ! C'est une des tâches les plus longues et les plus fatigantes de la construction. De plus, j'ai été pris quelques jours par les concours d'entrée en école d'ingénieurs, pendant lesquels je n'ai pas pu travailler, et, bruit très désagréable du rabot électrique pour les voisins oblige, j'interromps le chantier les dimanches et jours fériés ! Ce qui ne me laisse pas beaucoup de temps, étant donné que je dois en plus concilier un petit boulot pour renflouer la caisse de bord !
J'ai fait mes premières armes avec l'époxy et la "cuisine" pour faire le collage des scarfs ... résultat : assez encourageant, puisque même les collages que je pensais ne pas avoir très bien réussi ont pas trop mal marché ...
la découpe des "grandes" pièces - 4 > 11 août 2003
A la scie sauteuse ou égoïne, il faut alors découper chacune des pièces de bordé, ainsi que les quilles (soit 10 pièces au total), toutes de 4 m de long. C'est long et fatiguant, mais l'apparition des formes du bateau apporte une grande satisfaction ...
l'assemblage et le collage - 12 > 22 août 2003
L'assemblage des bordés entre eux se fait à l'aide de ligatures de fil de fer servant provisoirement à maintenir la cohésion de l'ensemble pendant l'application d'un mastic à base de résine époxy chargée sous forme de joints congés. Ces ligatures sont ôtées une fois que la résine est polymérisée, et les trous pratiqués dans la coque pour leur passage sont rebouchés, toujours avec de la résine chargée de microfibres de bois.
la fermeture des coques - 23 > 31 août 2003
Après l'assemblage, il faut maintenant fermer les coques, en plusieurs étapes : tout d'abord, il faut prévoir l'accastillage qui sera inaccessible une fois les coques fermées : aiguillots de safrans, cadènes, vis de fixation des poutres. Ensuite viennent l'imprégnation à la résine pure puis la peinture, avec une peinture époxy, de tout l'intérieur de la coque. Après séchage, il faut ensuite mettre en place les réserves de flottabilité (environ 90 L dans chaque coque), puis les pièces d'accastillage. On peut alors enfin coller les ponts sur les coques, toujours avec de la résine chargée de microfibres de bois, pour obtenir deux belles coques côte à côte. Une étape est franchie, mais il reste encore à renforcer les joints entre les panneaux avec du tissu biaxial, et à stratifier, puis à peindre encore et encore ...
la mise en "hivernage" - 1er septembre 2003
Puisque je ne pourrai pas travailler sur le bateau pendant quelques mois, pour cause de stage jusqu'au mois de mai, il faut que je rentre mon bateau, qui ne peut pas encore affronter les conditions extérieures, dans ma chambre ! C'est un peu compliqué, car il faut passer par l'extérieur et hisser les 4 m et 45 kg de chaque coque sur le balcon (merci toute la famille !), mais bon on s'en est sorti quand même avec succès ...
"l'hivernage" - 2 septembre 2003 > 14 juillet 2004
... en attendant le mois de mai, le bateau est resté bien au chaud, appuyé contre les murs de ma chambre qui, par chance (je n'avais pas vraiment vérifié avant), fait exactement 4 m de hauteur !
En attendant, j'ai pu me consacrer à la découpe de petites pièces et à la résolution de quelques problèmes mineurs de construction :
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(été 2004)
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