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Jamais vu un été aussi court !!! Mes vacances étant assez réduite, je n'ai pas pu avancer énormément la construction ... et ai juste pu terminer les deux coques, qui attendent tranquillement l'année prochaine au fond du jardin pour pouvoir enfin toucher l'eau du lac d'Annecy.

Les joints n'étant collés que de l'intérieur de la coque, il faut assurer leur renfort et leur protection (étanchéité notamment) de l'extérieur. Pour cela, la stratification d'un tissu de verre biaxial (tissage à +45° et -45° du sens du renfort pour absorber les efforts dans toutes les directions) sur chaque joint entre les panneaux et aux endroits sensibles (bords d'attaque et de fuite de l'aileron) est nécessaire. Il faut d'abord arrondir les angles et éventuellement les combler à la résine chargée s'il subsiste des creux. Ensuite vient le ponçage et finalement la stratification proprement dite, en évitant au maximum les bulles d'air sous le tissu (sinon c'est du travail supplémentaire pour les remplir de résine).

Ce sont ces morceaux de tissu de verre qui assurent la plus grande partie de la transmission des efforts entre les panneaux de contreplaqué.


pose du biaxial	préparation	renforts stratifiés

Cette étape a duré plus longtemps que prévu à cause de problèmes de polymérisation un peu trop lente (cause toujours inconnue : mauvais dosage ? températures trop basses ?), mais aussi car j'ai profité de la région pour aller en montagne ... eh oui il faut bien prendre des vraies vacances de temps en temps ...

La stratification, qui n'est pas structurelle, et donc ne joue pas dans la liaison entre les pièces et la solidité du bateau, n'est là que pour assurer une étanchéité parfaite, isoler totalement le bois de l'eau, et éventuellement pour protéger la coque en cas de choc en surface. Elle consiste à recouvrir toute la coque d'un tissu de verre, toutefois plus souple et plus léger (200 g/m² contre 400 g/m² dans mon cas), stratifié avec de la résine époxy. L'opération se complète par la pose d'un tissu d'arrachage, qui ne sert qu'une fois et qui, comme son nom l'indique, s'arrache à la fin de la stratification, qui permet d'obtenir une surface optimale et d'éviter le long et fatiguant travail de ponçage avant la peinture !

Elle n'est pas obligatoire, alourdit un peu le bateau (et le budget !!!), mais c'est je pense la meilleure solution pour avoir le moins de soucis possibles dans l'avenir. En outre, cela permet d'avoir une surface relativement lisse et homogène, ce qui aurait été difficile à obtenir sans.

Après la stratification, il faut protéger cette dernière par une couche de peinture de protection blanche à base d'époxy. Elle assure l'intermédiaire entre la résine de la stratification et les couches de peinture de finition.

La peinture de finition est en effet différente : elle est à base de résine polyuréthane. Elle sert principalement à protéger l'époxy (en dessous) des rayons ultraviolets émis par le soleil, qui diminuent à la longue les propriétés mécaniques de la résine, mais aussi donne par son brillant un autre aspect plus lisse à la surface. J'ai passé 2 couches (c'est un minimum) de cette peinture au rouleau. Pour l'instant je n'ai utilisé que de la peinture blanche, je compte peindre certaines parties de la coque en rouge orangé.

C'est en tous cas une grande satisfaction que d'arriver à cette étape, le bateau peint prend en effet une autre dimension, et on se sent beaucoup plus proche du moment de la mise à l'eau !

Reprise des cours oblige (eh oui déjà !), il me faut libérer le garage et faire attendre le bateau au fond du jardin, sur 3 pneus et sous une bâche. Je peux cette année l'entreposer dehors car il est maintenant protégé contre les agressions extérieures (humidité, soleil, ...).